En attendant il me faut vivre sans prendre ombrage de tant d’ombre.
Ce qu’on appelle bruit ailleurs
Ici n’est plus que du silence,
Ce qu’on appelle mouvement
Est la patience d’un cœur,
Ce qu’on appelle vérité
Un homme à son corps enchaîné,
Et ce qu’on appelle douceur
Ah ! que voulez-vous que ce soit ? »
Chaque jour de nouvelles noisettes tombent.
Je ne marche plus pareil, je m’accroupis.
Le temps qui passe ne touche pas par terre. Moi si. Triant les fruits des débris variés, ma solitude s’emplit de modestie. J’ai déjà été petite.
Le besoin qu’on a de se nourrir.
En réalité je n’ai pas faim, bien sûr.
Chaque noisette que je tiens, m’avançant tout bas, n’a pas appartenu à un chapelet, même jeté et brisé. Tu me refuses ta présence pour que j’apprenne à ne plus attendre. Je les ramasse sans me dépêcher, me montrant à moi-même comment je t’aime aujourd’hui et peut-être nous nous aimons. Le menton sur les genoux, j’oublie de vieillir. Je suis attentive.
Il y a quelques jours tes soupirs pendant que je caressais les bouts de tes seins, émotion pas si minuscule, très longue même. Entre tes jambes, suite du paysage, tu bandais avec patience. Je vais encore demander si c’est un poème, mais je ne demande plus si je t’aime.
La langue, tu hésites beaucoup.
De la mienne j’interroge un peu tes lèvres, puis retourne à ta poitrine ici, ou là ton sexe indescriptible qu’enbaisers. Ta main sensible est calme dans mes cheveux.
Je commence seulement à t’embrasser.
Ton ventre à tressaillir.
Les noisettes ne sont données par personne,
C’est aussi une douceur pas si lointaine.
Tellement de mystère dès que tu acceptes.
Ma récolte, pesée dans mes mains et dans ma bouche. Et ce n’est pas une récolte.
Maintenant je me tais parce que tu as tellement gémi.
genre:ados enfant
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