Quand j’énerve mes doigts dans vos épaisseurs claires
Grands poils blonds, agités d’un frisson lumineux,
Je crois vivre géante, aux âges fabuleux
Et broyer sous mes mains les forêts quaternaires.
Quand ma langue vous noue à l’entour de mes dents
Une autre nostalgie obsède mes narines :
Je crois boire l’odeur qu’ont les algues marines
Et mâcher des varechs sous les rochers ardents.
Mais mes yeux grands ouverts ont mieux vu qui j’adore :
C’est un peu d’océan dans un frisson d’aurore,
La mousse d’une lame, un embrun d’or vivant,
Flocon vague oublié par la main vénérée
Qui façonna d’écume et de soleil levant
Ta peau blanche et ton corps splendide, Cythérée !
genre:libertins x
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