On m'a dit qu'être femme c'est juste s'assumer,
Mettre le feu aux corps, et voir tout s'enflammer ;
Moi je veux tout sauver, les dessins, les poupées
Qui rient avec des yeux qui voudraient bien pleurer.
Je n'ai aucune envie de dormir dans des bras
Qui ne sont pas tes bras ; ni d'enlever mes bas
Devant un inconnu, ou de me mettre nue
Face à la solitude et l'enfance perdue.
J'ai l'impression d'entendre la porcelaine casser ;
C'est comme si je voyais les morceaux éclatés
Saupoudrer le sol d'un sable satiné. Tout crisse
Et ma peau se hérisse à chaque pas ; je suis triste.
Je voudrais bien avoir les hommes en mon pouvoir,
Redresser leurs bretelles en me montrant, fatale,
Dans un porte jarretelles de belles dentelles noires,
Les rendre esclaves et fous, j'aimerais tant les voir !
Mais il y a toujours ce bruit de poupée qui se meurt,
Ce bruit horrible et sourd qui fait faner les rires,
Il y a ces débris qui entaillent mon cœur
Parce que quitter l'enfance me fait encore souffrir.
Je voudrais bien avoir tous les hommes à mes pieds,
Etre dans leurs fantasmes l'héroïne parfaite,
Mais je dois bien avouer que je ne suis pas prête
A jouer à la maîtresse quand je ne suis que l'élève.
genre:oser
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