Par un grand vent d’orage
Oublié sur la plage
Un livre ouvrait ses pages
Et les mots s’envolaient
Heureux de voyager.
Le premier appelé
Fut le mot balancelle
Qui monta vers le ciel
Avec de grands axels.
Un bateau le suivit
Et glissa tout ravi
Sur les flots en furie.
Les très petites ailes
De Dame Coccinelle
Craignaient le vent cruel
Colombine la prit
Pour la mettre à l’abri
Au creux de son surplis.
Une épine plantée
Fut aussi arrachée
Aux pages, sans pitié
Puis un étang surpris
Vit ses eaux endormies
Faire des facéties
Et imbiber la crème
Onctueuse et suprême
D’un gâteau de baptême.
Trop longtemps enfermés
Partout les mots volaient
Epris de liberté
Ils devenaient oiseau
Sans l’encre du stylo
Qui s’écoulait dans l’eau.
Sur la dernière page
Resta un mot bien sage
Un vieux whisky sans âge
Il connaissait le vent
Qui s’en va insouciant.
Ses amis imprudents
Terminèrent leur bal
Eparpillés et pâles
Sur le froid littoral.
marimay
genre:autre
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