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vendredi 14 mai 2010

Je suis trop conne

Quand je rêve, naïve, quand je suis vive

Vivante, quand je m'évente parce j'ai chaud ;
Ouais je suis trop conne à avoir chaud
Parce que t'es là dans les parages et que tu fais la météo
Dans mon cœur qui parfois pleure et parfois rit,
Qui pleure de rire aussi des fois quand tu lui racontes des conneries,
Je suis trop conne quand je me dis
Que ça va être long et qu'un jour sans toi c'est trop pourri
A attendre, je veux pas attendre, je veux être
Juste avec toi mon doux et tendre, sans rien attendre, sans cendres et tendre
Mes bras vers toi pour t'attraper, t'étreindre et t'embrasser,
Et puis passer pour une accro mais je m'y fais alors tant pis,
Au tapis les sentiments, sans mentir
Sans ire, sans rire, sans blancs, sans douleurs et sans sang,
Ouais cent fois je te dirai que je t'aime, que tu me fais respirer
Sans fuir, sans cri, et sans semblants parce que j'ai pas peur des lendemains,
Je suis trop conne quand je me bloque au téléphone,
Quand je bousille le moment en restant bêtement aphone,
Mais l'automne pourra venir, et qu'importe qu'il soit roux
Ou rouge ou vert, ou orange, oh putain mais comme on s'en fout !
Le temps qui passe ne m'effraie pas, ses pas sont pas trop grands pour nous,
On marchera sur ses talons, nos mômes auront ta bouche, ton front :
Au fond c'est bien, c'est neuf, mais on fait rien sans casser d'œufs,
Y aura des moments pas très cools
Où la poupe prendra l'eau et où le jour choira un peu,
Mais tu verras l'amour coule pas, et je sais qu'il sortira
Des eaux troubles des tempêtes, qu'il jaillira de toi et moi
C'est comme une lumière sur la ville
Qui la révèle et la dessine
Comme de la pluie sur du soleil
Au grand retour des hirondelles,
Et je suis conne quand je pense à ça
Aux projets, et aux grands feux de cheminées,
Je suis trop conne mais je me soigne,
Y a trop de rêves qui s'éloignent, j'en choperai bien un dans ma poigne,
Serrée, et je lèverai la main, comme un trophée, comme une armée
Pour faire payer mon destin,
Ma connerie elle sert à ça, à dire « merde un peu à moi »,
A foutre de la lumière claire sur des prières veilles de mes dix ans ;
Alors je suis conne et je t'aime, je t'aime avec un cœur d'enfant
Qui s'émerveille et rêve et tape et bat tout bas en chantonnant…
genre:declaration d'amour

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